Beni – 30 août 2016 : « Il est évident que pour la MONUSCO, les discours et la compassion ne suffisent plus ! Il faut travailler avec le gouvernement et de façon très rapprochée. Il est évident qu’il faut travailler avec les FARDC de façon très rapprochée et arrêter une stratégie différente.» a déclaré le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en RDC (SRSG), Maman Sambo Sidikou, lundi 29 août 2016 à Rwangoma, localité située à 4 km du centre-ville de Beni.
«Parce que nous comptons les morts, les uns après les autres et ça ne peut plus continuer », a expliqué le chef de le MONUSCO.
C’est à Rwangoma que le 13 août dernier, une cinquantaine de personnes ont été massacrées par des présumés ADF.
M. Sidikou, accompagnait le nonce apostolique, Luis Mariano Montemayor, dans sa visite pastorale au Diocèse de Butembo-Beni. Le nonce apostolique a d’ailleurs présidé une célébration en la mémoire des disparus, avant d’insister sur la protection des civils, priorité majeure du mandat de la MONUSCO.
Le mardi 30 août 2016, trois temps forts ont rythmé la fin de la visite du SRSGG à Beni : une rencontre avec les leaders religieux – imams, pasteurs, protestants -, une autre avec la société civile ainsi qu’une conférence de presse.
Pour l’essentiel, ces échanges ont permis de comprendre que la gestion d’un tel dossier nécessite l’implication et la collaboration de tous les acteurs qui, par leurs propositions, leurs idées, peuvent contribuer à la résolution d’une telle crise.
Le chef de la MONUSCO a encore une fois insisté sur le fait que le remède à cette crise n’est pas seulement militaire, que seule une approche multidimensionnelle peut apporter une réponse à cette problématique et qu’il y a lieu de revoir la stratégie actuelle.
C’est dans cette optique que M. Sidikou a annoncé que, très prochainement, en compagnie d’autorités politico-militaires congolaises, il se rendra à nouveau à Beni.
Alain Coulibaly